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L'interview de Hisa

Nous avons rencontré Hisa pour vous. Voici en exclusivité la conversation que nous avons eue avec elle :


Avigora | De quelle façon votre don s’est-il manifesté la première fois ?

Hisa | La première fois ce n’est pas récent ! Mon don s’est développé au fur et à mesure. Il faut savoir que je suis née sous X. Je me suis aperçue vers 5 ans que je ne correspondais pas aux critères des autres petites filles et petits garçons de mon âge. J’étais toujours en retrait et mon esprit était déjà dans les étoiles. Je sentais déjà beaucoup de choses. Je ressentais la mort sur certaines personnes, c’était affreux et je ne comprenais pas pourquoi. Je me disais que c’était peut-être normal, que tout le monde réagissait comme ça. Jusqu’à ce que je me marie, on me disait toujours « Mais tu es dans la lune ! Tu n’es pas comme les autres » ce à quoi je répondais « Que voulez-vous que je fasse ! ». Je ne me connaissais pas et ne pouvais pas le faire puisque je n’avais pas d’antécédents. J’ai fait comme tout le monde, j’ai eu des enfants. Quand je suis arrivée à l’âge de 58 ans, j’ai eu un flash en entrant dans le cabinet d’un magnétiseur. Je me suis demandée ce qu’il se passait et on m’a répondu qu’un jour je sauverais les gens avec mes mains. Etonnée, je n’en croyais pas un mot et ne pensais pas cela possible. En 2008, j’avais laissé ma boutique de fleurs et ne me voyant pas rester à la maison, j’avais trouvé un travail par le biais d’une amie. Je devais faire des soins à domicile pour une société de produits de beauté bio. Il fallait que je fasse des soins de relaxation. J’ai commencé et on m’a dit que quand j’apposais mes mains les personnes ressentaient des choses bizarres, ça chauffait sur des endroits douloureux. C’est comme si tout commençait à arriver. J’ai fait une formation de Reiki et un ami voyant m’a poussé à essayer la voyance, pensant que j’avais une capacité de ressenti. En 2010, pour la première fois, j’ai répondu à une de ses questions grâce à l’oracle de la Triade. Il m’a encouragé à continuer et j’entendais une petite voix qui me disait qu’il fallait que j’avance. Mes ressentis ont évolué, notamment dans la médiumnité sur le prénom des gens. C’est au décès de mon mari l’an dernier, que les choses ont changé. Cette expérience a développé ma médiumnité.

Avigora | Pouvez-vous prévoir les moments où les flashs arrivent ?

Hisa| Oui, puisque, comme je vous l’expliquais, ce n’est pas vraiment des flashs, ce sont des sensations. Ce n’est pas pareil. Quand mon mari est décédé, c’était très brutal, mais j’ai été à la fois surprise et pas surprise. Six ou huit mois avant son décès, j’avais des choses autour de moi, je ressentais des énergies qui étaient lourdes, pesantes. Je sentais que quelque chose allait se passer, mais je ne peux pas vous décrire cette énergie qui était grise, pesante, noire. Je sentais une lourdeur et même, six mois avant, alors que nous étions entrain de diner avec mon mari, j’ai ressenti un courant d’air froid devant mon visage. Vraiment froid. J’ai levé la tête en disant qu’il y avait un courant d’air. Et lui m’a répondu que toutes les fenêtres étaient fermées. Il m’a demandé ce qu’il se passait et je lui ai expliqué. Cela s’est passé à nouveau plusieurs fois après. Sur le moment, je n’ai pas compris et ensuite je me suis dis que « là-haut » on m’avait envoyé des messages mais que je n’arrivais pas à les décrypter. Depuis sa mort, je décrypte certaines choses, certaines énergies. Quand je ressens une certaine énergie lourde, je sais qu’il va arriver quelque chose. Je me souviens également, bien avant que je sois voyante, en 1992, on avait des amis qui avaient perdu leur fille de 18 ans d’un cancer. Six heures avant son décès, je suis passée devant leur maison et j’ai ressenti un mal-être très important alors qu’à ce moment-là, je n’étais pas du tout médium. Et effectivement, elle est décédée quelques heures plus tard. J’ai toujours été sensible à ces énergies et c’est parfois gênant.

 

Avigora | Utilisez-vous des supports lors de vos consultations ?

Hisa | Oui. Quand une personne m’appelle et qu'elle se présente, automatiquement je prends mon pendule, et je suis en communication avec elle. Je suis capable de dire si elle est dépressive, en colère, et j’ai des flashs qui arrivent. Je travaille comme ça. Une consultante m’a demandé un jour comment j’arrivais à dire tout ça, et j’ai répondu que je ressentais les gens, leurs énergies et que je n’allais pas tout dévoiler ! (rires).

 

Avigora | Avez-vous des conseils à donner pour préparer une bonne consultation avec vous ?

Hisa | Le meilleur conseil que je puisse donner aux gens qui contactent des voyants c’est qu’ils soient dans le calme et déjà concentré sur ce qu’ils vont nous demander. Je ne peux pas travailler avec du bruit. Nous, de l’autre côté de la barrière, il nous faut du calme pour pouvoir nous concentrer. Sinon ça ne sert à rien du tout. Il nous faut une certaine conscience. On sait bien sûr que les consultants sont parfois dans la douleur, mais ils doivent se rendre compte que nous ne sommes pas non plus des machines. Il y a l’humanité à prendre en compte. Il y a ¼ des consultants qui nous prennent pour le bon Dieu. Mais ce n’est pas le cas, il faut être réaliste ! Certains sont adorables mais d’autres... Dans ces cas là, si je ne les « sens » pas, je préfère mettre un terme à la consultation.

Avigora | Avez-vous déjà réalisé des choses extraordinaires ?

Hisa | Pas forcément au niveau de la voyance. Comme tout le monde il y a des choses qui se sont produites. J’ai eu une personne en consultation qui avait un ami qui était médecin et je lui ai dit que c’était étrange, son ami devait faire autre chose que de la médecine. Je ressentais quelque chose qui m’a vidé. Je lui ai demandé d’être franche et elle m’a dit qu’il était magnétiseur. C’est étrange car il n’était pas à côté, c’est elle qui me téléphonait pour lui. J’ai du interrompre la consultation pour reprendre mes forces.

 

Avigora | Il arrive parfois que certaines personnes soient déçues après une consultation, à quoi l'attribuez-vous et vous arrive-t-il de vous tromper ?

Hisa | Si je vous disais non, je ne me trompe pas, vous me demanderiez qui je suis pour affirmer ça ! Je demande toujours aux gens de me tenir au courant pour avoir un retour. Dans le temps, on savait plus facilement, les consultants revenaient vers nous pour nous dire si on avait eu raison ou pas. A l’heure actuelle, ils consultent beaucoup de monde et il est difficile d’avoir un suivi du coup. Mais ce n’est pas en 4 minutes que l’on peut juger d’une voyance ! Quand on se trompe, on en prend la responsabilité comme dans tout métier. Tout le monde se trompe, on ne peut pas être parfait. Les voyants sont des êtres à part et on a tous la même idée, à savoir être là pour aider les autres du mieux que l’on peut. Ca me fait mal au coeur lorsque cela arrive.
Quand je ressens la déception chez mes consultants, je me demande toujours ce qui s’est mal passé et ce qui n’a pas marché. Je me pose énormément de questions. Si j’ai une mauvaise note, je me déconnecte aussitôt, et j’analyse l’entretien. Je sais que je ne donne pas dans la complaisance. Quand je sens que la personne a un souci sentimental et que son copain ne va pas revenir, je suis honnête, je lui dis et lui explique pourquoi. Mais certaines voudraient que je leur dise « Si, si il va revenir ». On plante une épée dans le coeur et ça m’attriste. Parfois je me culpabilise en me disant que je n’ai pas su présenter les choses. Je suis mal.

 

Avigora | Qu’aimez-vous le plus dans votre métier ?

Hisa | Ce que j’aime le plus, c’est le contact avec les autres, même si on n’est qu’au téléphone. Dès l’instant où je prends un client en ligne, je sens une relation particulière qui s’installe. Quand ça se passe bien, je me donne à fond pour cette personne et j’aimerai même que la discussion dure des heures ! J’ai d’ailleurs plusieurs consultants qui me rappellent pour me dire qu’ils sont bien au téléphone avec moi et que j’ai une voix qui les apaise. Ma grande satisfaction c’est de les entendre dire que je leur fais du bien et que je les rassure. C’est comme si j’avais une mission sur Terre, que l’on m’avait fait un chemin de vie et qu’on m’avait dit « Tu te retrouves toute seule, on t’a enlevé ton mari. Tu le retrouveras mais en attendant aide les autres. » C’est pour ça aussi, qu’au niveau du tarif, je ne veux pas mettre de prix trop chers, et un tarif faible c’est bien suffisant pour aider les autres.

 

Avigora | Pouvez-vous faire des « auto-prédictions » ?

Hisa | Je pense oui. Comme je ressens les énergies autour de moi, même avec mes proches, comme pour mon mari où je savais qu’il allait se passer quelque chose de grave, puisqu’on était un couple, c’était également un peu pour moi, une sorte d’auto-prédiction. C’était tellement pesant et dur à vivre. C’est comme si on nous envoyait des messages de « là-haut », qu’on nous prévenait. Je dis toujours aux gens qui viennent me consulter de faire attention aux petits messages. Si on ne peut pas voir telle personne ce jour là, c’est que vous n’êtes pas prêt. J’essaie d’y faire attention au maximum.

 

Avigora | Que pensent vos proches de votre activité ? Pouvez-vous exercer votre don sur eux ?

Hisa | Quand j’ai commencé la voyance, il y avait encore mon mari qui pourtant était un esprit cartésien, mais il s’est rendu compte grâce au Reiki que je le soulageais. Il commençait à  croire à ce genre de spiritualité et, lui-même me disait qu’il ressentait quelque chose. Il était tout à fait d’accord avec mon métier. J’ai deux fils. Le premier, ne comprend pas et ne veut pas en parler. Quand à l’autre, Fabrice, il a aussi deux degrés de Reiki et est tout à fait d’accord avec ça. J’avais consulté une voyante à une époque qui m’avait parlé de lui en me disant qu’il était médium. Mon fils me l’avait confirmé en me disant que pour le moment ça ne l’intéressait pas plus que cela. Il n’était pas prêt. En revanche, il est professeur de yoga, fait des retraites, donc ça ne m’étonnerait pas qu’un jour il fasse également de la voyance. Mes proches ne m’en parlent pas en fait. Les voyants, nous sommes à part. Et dans le village où j’habite, je suis prise pour une illuminée mais je m’en fous ! En revanche je ne peux pas utiliser mon don sur eux. Quand j’ai besoin de savoir quelque chose, je consulte quelqu’un d’autre !

 

Avigora | Pouvez-vous nous décrire votre journée type ?

Hisa | Le matin je me lève tard puisque souvent je fais des consultations jusqu’à minuit ou une heure du matin. Je déjeune, je me prépare et dès que je suis prête, je me connecte. Je n’ai pas de planning défini, je vis comme ça. Quand je suis bien je me connecte et quand ça ne va pas, je préfère ne pas le faire. En revanche, je peux être connectée de 20h jusqu’à 1h du matin parce que je n’ai pas sommeil.

 

Avigora | À part la voyance, quelles sont vos autres passions dans la vie ?

Hisa | La lecture, la photo. Je fais d’ailleurs parti d’un club, c’est une vraie passion ! J’aime aussi me balader, me promener, faire des voyages et découvrir des choses. Je suis curieuse. J’aime le jardinage et les plantes puisque j’étais fleuriste. Je les bichonne, je les prends en photo. Je suis assez gourmet donc quand je peux aller dans un bon restaurant, je le fais avec plaisir !

 

Avigora | Si vous n’étiez pas voyante, que feriez-vous ?

Hisa | Je pense que nos chemins de vie ont été écrits. On m’a mis sur le chemin de la voyance parce que là-haut, on savait très bien que mon mari allait partir et que je me retrouvais toute seule. Je vous assure, que, si je n’avais pas la voyance, je serais très déprimée. Si je n’avais pas eu ça, j’aurai cherché un travail dans le commerce pour voir du monde. Je n’aime pas être seule. La solitude est mon ennemi.