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Confinement : les réflexes à adopter au sujet de son alimentation

 

Activité réduite, sorties limitées… le confinement imposé par l’épidémie de coronavirus nous oblige à repenser notre alimentation. De l’approvisionnement de nos placards jusqu’au contenu de nos assiettes, quels réflexes devons-nous adopter pour conserver une relation saine avec la nourriture ? Éclaircissements.

L’alimentation, un casse-tête durant le confinement

Nous n’aurons jamais été aussi proches de notre cuisine qu’en cette période de confinement ! Ennui, stress et anxiété liés au travail, à l’organisation familiale ou tout simplement aux informations, peuvent nous donner fréquemment envie de visiter placards ou réfrigérateur à la recherche d’un certain réconfort. Manger sainement, limiter les grignotages et même faire ses courses, sont devenus des opérations encore plus complexes durant cette crise sanitaire. Bloqués dans nos intérieurs depuis le 16 mars 2020, c’est une toute nouvelle organisation qui est à instaurer au niveau de son alimentation.

Confinement et courses, quelles solutions ?

Avec, en premier lieu, les courses. Outre la restriction des déplacements et la fermeture des marchés de plein air, l’angoisse d’être contaminés en réalisant nos achats de première nécessité est souvent présente. Dans ce climat anxiogène, certaines alternatives existent. Outre la possibilité de récupérer sa commande au drive d’un supermarché, ou de la recevoir directement à son domicile, il est notamment possible de se fournir directement auprès des producteurs locaux afin de les soutenir. Fortement touchés, ces derniers ont mis en place divers systèmes permettant de s’approvisionner en produits frais sans craindre le moindre contact. Les commandes s’effectuent par Internet ou par téléphone puis sont à récupérer sur place ou même livrées sans le moindre contact (en laissant, par exemple, votre colis devant votre porte). Afin de profiter dans votre commune, de fruits et légumes de saison, tout comme de fromages, poissons ou viandes, le site Acheteralasource.com ou celui de La Ruche qui dit Oui, vous permettent de retrouver les commerçants et producteurs ayant mis en place ces dispositifs. Vous pouvez également consulter la page (ou groupe) Facebook de votre ville qui contient souvent de plus amples informations. 

Faire du tri dans ses placards

En cuisine comme ailleurs, nous avons tendance à accumuler. Il existe certainement dans votre garde-manger, des conserves, des ingrédients surgelés, que vous n’avez pas encore eu l’occasion d’exploiter. Trier vous donnera l’occasion de réfléchir à de nouvelles associations simples mais qui auront le mérite d’apporter un brin de nouveautés à vos assiettes. C’est également un excellent moyen de supprimer les éventuels produits arrivés en date de péremption (et d’envisager une manière d’acheter plus raisonnée…).

Savoir reconnaître la faim

Confinés, flirtant avec l’ennui ou subissant le stress du télétravail, de la gestion des devoirs, des repas et autres corvées du quotidien, il n’est pas rare que le grignotage se fasse plus fréquent. Le risque ? Se couper l’appétit, décaler les repas ou, trop manger. Pour limiter les écarts, il est important de se demander si on a vraiment faim ou simplement envie de manger. Dans le premier cas, la faim est ressentie dans l’estomac, elle ne s’évapore pas. Dans le second, une image vient en chasser une autre et disparaît complètement sitôt l’esprit occupé. En cette période délicate pour notre moral, il est tout à fait normal que les envies de grignoter apparaissent puisqu’elles répondent à un besoin émotionnel. Mais il est important pour notre santé de comprendre s’il s’agit d’un besoin réel de l’organisme ou si, en mangeant, on tente surtout d’apaiser ses émotions.

Continuer à manger à heures fixes

Malgré le changement et même si notre rythme évolue, il demeure important que les repas soient maintenus à heures fixes, avec, dans l’idéal, quatre à cinq heures d’écart entre chaque. Cependant, il est aussi important de veiller à ce que les repas concordent avec ce nouveau rythme, moins actif. L’apport nutritionnel ne peut être le même qu’en temps normal, il se doit d’être revu un brin à la baisse. Cette période peut aussi être propice à essayer le jeune intermittent. Ce dernier invite à faire une « pause » de 15 à 16 heures entre le dernier repas de la journée et le premier de la suivante. Certains pourront se passer de petit-déjeuner tandis que d’autres opteront pour un dîner léger en fin d’après-midi. Enfin, il est toujours conseillé de manger sans distraction (pas de télévision, pas de mails, pas de livres…), en prenant le temps de bien mâcher, pour que le repas se fasse réellement en pleine conscience et que notre cerveau puisse enregistrer que nous sommes en train de manger et ce que nous mangeons en vue de déclencher la satiété.

Prendre le temps de cuisiner

Rien de tel qu’un plat préparé à la maison pour faire le plein de bons éléments indispensables à notre organisme. Nous qui avons tant l’habitude de consommer des produits transformés, des plats préparés, riches mais vides de nutriments, il est temps d’inverser la vapeur et d’inviter couleurs et saveurs dans notre assiette. Grâce aux multiples recettes présentes sur Internet, aux émissions live sur les réseaux sociaux, ce ne sont pas les idées qui manquent, au contraire ! Des plus simples au plus ardues, voici une excellente occasion de renouer avec les fourneaux et, surtout, avec une alimentation saine tout en restant gourmande. Et pour ceux qui ont des enfants, cuisiner avec eux est un excellent moyen de les éduquer à la nutrition, à l’apprentissage du goût et de partager ensemble, un moment convivial dont naîtra de très bons souvenirs. Quitte à en faire un rituel quotidien (et à le faire perdurer après le confinement).

Choisir avec soin ses aliments

Et si le confinement permettait de revoir durablement le contenu de son assiette ? N’oublions pas que ce que nous mangeons, joue un rôle prépondérant sur notre santé. Durant cette pandémie, et afin de booster le système immunitaire, il pourrait être intéressant de réduire la consommation de produits animaux mais aussi des aliments à indice glycémique élevé comme ceux à base de farine blanche (pain, riz, pâtes, biscuits…) en préférant les versions complètes ou végétales. A l’inverse, se mettre à la « crusine » (ou rawfood) en composant ses assiettes autour d’aliments crus (ou très peu cuits), de légumineuses (lentilles, pois chiche, haricots…), céréales (sarrasin, quinoa, épeautre…), oléagineux (noix de cajou, amandes…), graines (tournesol, lin, sésame), pousses germées est une excellente idée. Il est aussi intéressant d’inviter dans ses recettes des produits lactofermentés qui vont renforcer le microbiote, acteur indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. Sans oublier de faire la part belle aux légumes (crus, en jus) ainsi qu’aux fruits frais de saison. Petit plus ? Glisser dans ses plats des épices dont les vertus sont innombrables. N’hésitez pas ainsi à user et abuser de la cannelle, du gingembre, des clous de girofle, du curcuma ou encore du cumin, anti-inflammatoires reconnus.

 

Voici quelques conseils pour s'occuper pendant le confinement ! :-)