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L'écriture automatique

Pont entre le monde des vivants et celui des morts, l’écriture automatique tisse des liens étroits entre voyance et occultisme. Utilisée de nos jours aussi bien par des médiums professionnels que par des amateurs éclairés, l’écriture automatique a également servi dans bien d’autres domaines. Analyse d’une fascinante et mystérieuse pratique.

Histoire et définition de l’écriture automatique

Mode d’écriture inconscient, l’écriture automatique a longtemps été appliquée à la littérature, la peinture, la psychologie, parapsychologie et à l’autohypnose. Considérée comme une technique libératoire, l’écriture automatique est envisagée pour faire ressurgir les rêves et les désirs de l’inconscient. A travers elle, ce sont donc les pensées les plus profondes et cachées qui surgissent au grand jour. Dans cette définition, elle n’a rien de paranormal et prend uniquement ce sens dans le domaine du spiritisme.

Dans cette thématique justement, celui qui tient le stylo n’est pas l’auteur des mots (ou dessins) qui transparaissent sur le papier. Il n’est que « l’outil » d’un écrivain tiers : un esprit proche (ou non) de lui. L’écriture automatique est alors un « dédoublement » et apparaît comme un moyen privilégié de communiquer avec les esprits. Elle permet à celui qui pratique, d’essayer d’entrer en contact avec un proche disparu. Celui-ci prend alors le « contrôle » du bras et peut ainsi faire passer les messages qu’il désire. L’écriture automatique se révèle d’autant plus mystérieuse par ce biais, qu’il arrive que les mots tracés soient dans une autre langue, graphie ou même spéculaire (soit lisible uniquement grâce au reflet d’un miroir). C’est une sorte de « dictée » dont l’intervenant ne prend compte qu’au fur et à mesure. Il se peut qu’elle n’ait aucun sens ou, à l’inverse, qu’elle abonde de détails.

L’écriture automatique fut utilisée dans une forme plus simple en littérature. Elle servit notamment de mode créatif aux surréalistes (André Breton en tête) en leur permettant de libérer leur pensée régie par la raison. Cette méthode d’écriture automatique diffère car elle consiste simplement à écrire le plus rapidement possible sans laisser la raison prendre le contrôle ni vérifier la cohérence, la grammaire ou le vocabulaire. Elle retrouve avec l’écriture automatique « de spiritisme » un trait commun : le lâcher-prise, nécessaire état invitant une déconnexion de l’esprit.

 

Déroulé d’une séance d’écriture automatique

Souvent, pour les non médiums, la motivation de départ est le désir de « prendre des nouvelles », de recréer un lien avec un proche récemment perdu. S’il n’est pas nécessaire d’être un professionnel pour réaliser une séance d’écriture automatique, il est en revanche conseillé de connaître la pratique avant de se lancer.

Une séance d’écriture automatique requière de tenir un style la pointe posée sur une feuille, puis d’attendre que la main bouge en traçant lignes et mots. L’esprit doit être le plus libre possible, débarrassé de craintes, de sensations négatives, et autres angoisses. Le pratiquant peut effectuer quelques exercices de respiration au préalable afin de se détendre au maximum.

Il est ensuite préférable d’inviter l’esprit à communiquer avec lui. C’est un frémissement, une sensation dans le poignet qui indiquera le commencement de la séance. Il est possible de fermer les yeux pour se laisser guide ou bien de les tenir ouverts pour découvrir les mots au fur et à mesure de leur tracé. L’exercice étant éprouvant, il est conseillé de ne pas réaliser une longue séance (15 minutes suffisent amplement).

Attention cependant, il faudra de l’entrainement pour que le résultat de ces séances soit probant. Il est fort possible que les premiers temps, l’esprit du pratiquant construise de lui-même tout une série de phrases. Avec le temps, les textes qui paraitront seront plus concrets et indépendants du pratiquant.