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Découvrez le jeu de Tarot Etteilla

Vaste monde que celui du Tarot ! S’il existe une pléthore de jeux de Tarot, certains demeurent plus connus ou plus usités que d’autres. Outre le Tarot de Marseille qui ne se présente plus, (re)découvrons ensemble le Grand Etteilla, un jeu de Tarot également connu sous le nom de Tarot Egyptien.

 

Comment naissent les jeux de Tarot ?

Par des recherches intensives en sciences ésotériques et par le fruit d’analyses poussées. Du moins il en fut ainsi pour le Grand Etteilla qui vu le jour au 18 siècle sous la coupe de Jean-Baptiste Alliette (Etteilla étant l’anagramme de son nom de famille). Cet initié au Tarot par Antoine Court de Gébelin rassemblait le tout Paris lors de ces séances d’interprétations de rêves, d’horoscopes et, bien sûr, de tirages de cartes. Auteur d’ouvrages sur l’art divinatoire, il accumula une connaissance certaine pour créer ce jeu de Tarot qui aujourd’hui encore, fait référence.

On le dit Egyptien car il s’inspire du livre de Thot, dieu à la tête d’Ibis, patron des scribes, qui, transmettait la parole divine et entrait en contact avec les étoiles, entités magiques et célestes. Cet intermédiaire entre les dieux et les hommes qui inventait les nombres et prédisait l’avenir, aurait consigné dans un livre (le livre de Thot) les secrets et rites liés aux 22 atouts de ce tarot.

Jean-Baptiste Alliette publie entre 1783 et 1785 quatre cahiers de Manière de se recréer avec le jeu de cartes nommé Tarot qui popularise le jeu du Grand Etteilla qui se compose de 78 lames (arcanes majeurs et mineurs) dont les 21 premières et la numéro 78 sont les plus importantes. On retrouve d’ailleurs pour les restantes des similitudes avec celles du Tarot de Marseille (épées, coupes, deniers, bâtons).

 

Composition du Tarot Egyptien

La première lame représente le consultant et se nomme Idéal. Suivent sept cartes qui symbolisent les sept jours de la création : La Maçonnerie d’Hiram (la Lumière), la Piscine (le Ciel), l’Ordre des Mopses (les Plantes), le Ciel (les Astres), le Serpent (les Oiseaux / les Poissons), l’Evangile (l’Homme et les quadrupèdes) et enfin, Eve (le Repos).

Quatre cartes figurent les quatre vertus cardinales : Salomon (la justice), l’Ange de l’Apocalypse (tempérance), David (la force) et Moise (la prudence).

Dix autres cartes se rapportent ensuite à certains aspects importants de la vie de l’homme, aux bouleversements et aux joies : le Grand Prêtre (le mariage), la Force Majeure (la violence), Aaron (les chagrins), le Jugement Dernier (l’opinion), la Mort (le décès), Judas (la trahison), le Capitole (la misère), Nabuchodonosor (la fortune), Roboam (le procès), l’Alchimiste (la folie).

Quant à la carte 78, nommée Folie, c’est une carte forte mais totalement indépendante des autres.