Croyance et Superstition
04/07/2018Nous avons tendance à utiliser l’un à la place de l’autre. Est-ce bien grave ? Croyance et superstition ne sont-ils pas des termes synonymes ? Pas tout à fait en réalité même si leur signification n’est pas si éloignée. Quelles divergences ? Quels points communs pour ces deux mots plongés dans un contexte toujours similaire ? Explications.
Petite définition de la croyance
« Je te crois », « Je le crois », qui ne prononce pas au moins une fois sans son quotidien l’une de ces phrases ? Son sens est explicite, il s’agit d’adhérer à quelque chose, une thèse, une hypothèse, la prendre pour vérité et en être certain. Dans ce cadre, les faits importent peu, qu’ils tendent à rejoindre l’hypothèse en question ou à démontrer le contraire. Celui qui croit et adhère ne fait donc preuve d’aucun esprit critique, il ne cherche ni affirmation ni assurance autre que ce qui lui ai rapporté à l’instant T. Aucune démarche n’est nécessaire pour remporter la croyance. On pourrait presque dire qu’elle se base sur une confiance aveugle. En conséquence, cette croyance se transforme et évolue en vérité (telle que nous le disions plus haut), en vérité absolue, voire, dans certains cas, en vérité de référence quant à de futures hypothèses.
Généralement, le terme de croyance est employé lorsqu’on se réfère à la religion, au domaine scientifique, aux superstitions. Tiens, aux superstitions ?
Superstition, les liens avec la croyance
Si le terme de croyance est usité pour désigner la superstition, qu’elle est son exacte définition ? La superstition est une croyance irraisonnée fondée sur la crainte ou l’ignorance, attribuant un caractère surnaturel (ou sacré) à des phénomènes, des actes, des paroles. Prenons un exemple simple : poser le pain à l’envers sur une table. Pour certains ce geste sera anodin, pour d’autres il portera malheur. Le fait de conférer l’aspect « malheur » à un acte quotidien bénin relève de la superstition. La personne choisit de croire que cette action est teintée de surnaturel dans le sens où elle aura une répercussion mystique (= porter malheur).
De façon plus concise, la superstition est teintée d’une connotation péjorative puisqu’elle se rapporte à toutes les pratiques (religieuses ou non) considérées comme irrationnelles. Chacun choisit de croire à une chose mais lui ajoute, ou non, un aspect supplémentaire ayant une conséquence sur l’avenir, (sans réel lien de cause à effet) qui le fait basculer de la simple croyance à la superstition.
Conclusion : si la superstition est toujours une croyance, la croyance n’est pas forcément une superstition.