La Phyllomancie, méthode de divination par les feuilles & plantes
28/09/2017Voir et prédire avec ce que la nature met à disposition. De multiples formes de voyance remontant aux prémices de l’homme, reposent sur cette notion. La phyllomancie est l’une d’entre elle. Une méthode de voyance qui ne nécessite qu’un brin de recherche pour cueillir le « matériel » nécessaire. Explications sur cette branche peu usitée à notre époque.
Origines de la Phyllomancie.
Qu’avait à disposition les premières civilisations pour prédire l’avenir ? Avant l’invention des cartes, c’est, principalement dans leur environnement qu’ils piochaient les supports nécessaires pour pratiquer la divination. La phyllomancie est de celle-ci.
En Epire, les prêtres de Dodone se basaient sur le bruissement des feuilles d’arbres ou des plantes dans les bosquets pour annoncer l’avenir. C’est sur cette tradition que se fonde la phyllomancie ou, autrement dit, l’art de déceler les présages grâce aux feuilles d’arbres et plantes. Cette tradition a notamment été dédiée à la thématique amoureuse.
Comment se pratiquait la Phyllomancie ?
Il faut remonter au IIème siècle de notre ère pour découvrir un premier usage des feuilles en tant que support prédicatif et une première méthode : la « claquette ».
Celle-ci consistait à poser une feuille de pavot (ou anémone) sur le pouce et index de la main gauche réunit en cercle, puis de la frapper avec le creux de la main droite. Le bruit était révélateur de la situation amoureuse future. Si la feuille, en se déchirant, émettait un son très sonore, il était possible d’espérer être aimer également par la personne convoitée. Un déviré de la « claquette » existait également, cette fois avec une double fleur de Lys, qui était gonflée puis frappée sur le front.
Il faut noter que le bruit était observé mais aussi la trace laissée. Si elle était dénuée de griffure, éraflure ou égratignure, la marque était interprétée favorablement. Le cas échant, les malheurs pouvaient survenir dans la liaison amoureuse.
Certaines plantes et feuilles étaient particulièrement appréciées dans la pratique de la phyllomancie. Il s’agit notamment de l’anémone, du pavot, du rosier, de la sauge, et aussi, de façon plus sporadique, de la verveine, bruyère et du figuier.
L’évolution de la pratique de la phyllomancie a lieu au cours du Moyen-Age. A cette époque, la méthode se réinvente tout en conservant l’usage des feuilles et plantes. Les voyants plaçaient dans une pièce légèrement ventilée, des feuilles et les laissaient quelques jours durant. A leur retour, ils constataient quelles feuilles s’étaient ou non envolées et se basaient sur la position des restantes pour leurs interprétations des présages.
Il existait une variante de cette méthode au cours de laquelle on inscrivait noms propres et/ou réponses sur les différentes feuilles posées. Ce sont les feuilles restantes qui, là encore, étaient livrées aux interprétations, cette fois-ci, bien plus simples à décoder.
La phyllomancie fit des émules en donnant naissance à d’autres formes de voyance comme la tasséomancie (divination par l’interprétation des feuilles de thé) et même la capnomancie (divination consistant à jeter des feuilles de jasmin dans le feu) qui connue notamment des heures de gloire en Grèce.