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La Scapulomancie, une méthode divinatoire ancestrale

Millénaire, la pratique de la divination a revêtu bien des formes. Et si certaines sont aujourd’hui à nos yeux, un brin barbare, elles furent à leur époque, non dénuées d’intérêt menant même à des découvertes révolutionnaires. Parmi ces méthodes oraculaires, la scapulomancie est l’une des plus étranges. Comment se pratiquait-elle ? Qui y avait recours et dans quel but ? Qu’a-t’elle créé dans son sillage ? Est-elle toujours employée ? Plongeons à la découverte d’un art divinatoire ancestral.

Scapulomancie, définition et origines

Vous la connaissez peut-être sous le terme de scapulomancie, de spatulomancie ou encore d’omoplastoscopie. Sous ces trois appellations provenant du terme latin spatula, se dissimule une méthode divinatoire ancestrale consistant à réaliser un examen d’omoplates d’animaux ou d’autres parties osseuses plates. En pratiquant la scapulomancie, le devin obtient ainsi une réponse à une question précise et une meilleure connaissance de l’avenir. Millénaire, cette méthode oraculaire fait sans conteste partie des plus anciennes au monde, et confère aux os d’animaux le statut de plus antique support divinatoire.

Origines de la scapulomancie

Plongeons dans l’Histoire et remontons vers 1765 avant J.C. C’est en Chine, plus particulièrement sous la dynastique Shang qui se perpétua plus de 600 ans durant (soit jusqu’en 1122 avant J.C) que se découvrent les premières traces de scapulomancie. Uniquement dédiée à l’usage des membres de la famille royale, cette technique divinatoire était employée dans le but de prédire les grands évènements rythmant leurs vies. Naissances, mariages mais aussi décès étaient questionnés et observés sous l’égide des devins dédiés au service de la dynastie.
En Chine ancienne, la scapulomancie délaisse progressivement les os de bœuf, remplacés par les carapaces de tortues. Considérées en tant que symbole d’immortalité et de sagesse, les tortues sont également, à cette époque, des animaux représentant le monde. Avec son dos rond, la tortue est une allégorie de la Terre. Un animal quasi divin, qui semble tout destiné à recueillir les messages de ses pairs.
Si certains amateurs le désirent, ils peuvent de nos jours se rendre au Musée Guimet à Paris (16ème arrondissement) pour découvrir un exemple de scapulomancie datant de la dynastie Shang, sur écaille de tortue.

Diffusion de la scapulomancie dans le monde

De multiples fouilles archéologiques le long des côtes sud de la Corée ont permis de relever le développement de la scapulomancie en tant que pratique divinatoire dans le pays ainsi que dans les îles proches. Omoplates de cerfs mais aussi de porcs étaient employés entre 300 avant J.C et 400 après J.C pour connaître l’avenir.
Un brin particulière, la divination par scapulomancie a finalement réussi à gagner de nombreux pays à travers le monde. On retrouve des traces d’oracles par l’examen des omoplates au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, en Europe tout comme en Amérique du Nord. Au Japon, une trace de cet art divinatoire se retrouve même mentionnée dans un ancien livre japonais. Le Kojiki fait ainsi référence à cette technique utilisée par les dieux eux-mêmes. Cette mancie était également relativement courante à Babylone.
D’élitiste, la scapulomancie devient plus commune et se voit employée afin de prédire les conditions climatiques, le rendement des récoltes et tout autre évènement capital qui aurait une conséquence majeure sur la vie des habitants de la ville, région ou pays dans lequel ils résident.

La scapulomancie, une première ouverture vers l’écriture ?

Si la divination via les omoplates d’animaux peut, de nos jours, nous sembler étrange, il est intéressant de souligner que la pratique de la scapulomancie en Chine ancienne, a permis le développement et l’instauration de l’écriture. En effet, dans le cadre de cette mancie, les devins inscrivaient différents types de caractères sur les écailles de tortues qui servaient de supports divinatoires. Ces caractères correspondaient, d’une certaine façon, à un mot issu d’une langue élémentaire et suggéraient un son. Ce sont ces inscriptions qui devinrent le fondement de la première forme d’écriture prenant le nom d’écriture « ossécaille », soit, de façon littérale, « écriture sur carapace et os ». Étendue à d’autres symboles, à d’autres sons, ces caractères marquèrent la base de la conception des idéogrammes chinois imposant progressivement une forme d’écriture complète et commune.

Comment fonctionne la divination par scapulomancie ?

Qu’elle ait été employée afin d’aider les membres de la dynastie Shang comme pour éclairer de plus humbles femmes et hommes, la scapulomancie en tant que procédé divinatoire, consistait à jeter dans le feu (ou passer au-dessus), des omoplates d’animaux (ou écailles de tortues). Sur ces ossements, le devin gravait préalablement son nom, la date de divination et les questions sur lesquelles il sollicitait un éclaircissement. Ces ossements étaient ensuite rapidement extraits du feu à l’aide de baguettes d’achillée. Les fissures ou craquelures produites sous l’effet de la chaleur étaient analysées et leur étude attentive permettaient de tirer des conclusions quant aux évènements à venir.
Étape indispensable au processus, le résultat de la divination était gravé afin d’en conserver une trace. Si les prévisions se réalisaient, les écailles ou omoplates correspondantes étaient conservées méticuleusement comme archives officielles. Ceci constituait une sorte de livre d’histoire divinatoire.

Scapulomancie, y recourt-on encore de nos jours ?

Soyons francs, faire appel à la scapulomancie, manipuler des os d’animaux afin d’obtenir des présages, est à la fois peu attrayant et peu intéressant aux vues des multiples techniques divinatoires existant de nos jours. Outre l’acquisition des os et leur nettoyage, il faudrait également avoir pris le temps d’apprendre les techniques de gravure ainsi que la signification des craquelures ou fissures afin de pouvoir obtenir la prédiction tant espérée. Aussi, afin d’obtenir diverses réponses à nos plus intimes et profonds questionnements, il serait bien plus aisé de se tourner vers les tarots, le pendule, boule de cristal ou tout autre méthodologie qui a indéniablement fait ses preuves.
Cependant, dans différentes parties du monde (notamment en Asie), la scapulomancie continue d’avoir des adeptes qui n’hésitent pas à poursuivre cette ancestrale tradition divinatoire dans le but de connaître les éventuelles périodes de chance, de succès, mais aussi de maladies ou de famine. Singulièrement, ces grandes interrogations concernent plusieurs individus – une famille ou tribu – et non une seule et unique personne comme cela est souvent le cas quand nous envisageons la voyance sérieuse.

Scapulomancie, quelques bases de lecture ?

Vous demeurez, malgré tout, intrigué par la scapulomancie ? Si essayer cette pratique oraculaire ne vous rebute guère, voici quelques pistes de lecture qui vous permettront d’analyser les fissures et autres craquelures qui devraient apparaître sur les os, une fois ceux-ci passés au feu :
• L’apparition d’une fêlure longue et droite allant d’un bout à l’autre de l’omoplate est synonyme de fin, de mort mais peut aussi suggérer une famine
• Le dévoilement d’une fêlure courte et zigzaguant sera relative à la venue de divers troubles ou d’une grande misère
• La venue d’une fêlure avec de petites tâches rondes suite à la brûlure de l’ossement, sera positif. C’est une marque d’abondance, une résolution positive de la situation problématique.
Il faut finement les observer afin de comprendre ces présages…

Divination : seul ou avec un professionnel ?

Il peut être tentant, scapulomancie ou non, de se lancer seul dans la divination. Qui ne s’est jamais levé un matin avec mille questions en tête au sujet de son avenir, a déjà éprouvé cette forte envie de savoir ce que lui réserve le futur, si possible jalonné de succès. Jeux de cartes, numérologie, méthodes d’apprentissages pour apprendre à décrypter les présages sont suffisamment pléthoriques et étoffés pour permettre d’appréhender la divination en solitaire. Cependant, pour réussir à obtenir des prédictions fiables, encore faut-il pratiquer régulièrement et prendre le temps d’apprendre. Rien ne vaut donc un entretien avec un voyant sérieux à l’image de ceux présents sur Avigora. Si, par envie, vous désirez toujours vous lancer dans l’apprentissage de la voyance et développer votre intuition, une consultation de voyance immédiate saura vous apporter une guidance directe et bienveillante afin de développer votre capacité et d’y voir plus clair sur vos problématiques.