Nostradamus, une figure de la voyance

Certains noms marquent l’Histoire, la grande.

Personnages illustres, aimés, détestés, contestés, admirés, ils traversent les années, les siècles au travers de leurs actes, leurs écrits, et bien d’autres faits. Certaines histoires demeurent auréolées de mystères à l’image de celle de Nostradamus et de ces (excessivement) célèbres prophéties. Aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui cherchent dans ses quatrains, des prédictions passées et à venir. Si son nom ne vous est sans doute pas inconnu, sa vie l’est peut-être encore.

Michel de Nostredame, dit Nostradamus, voit le jour le 14 décembre 1503 dans le village de Saint-Rémy-de-Provence. Parti très jeune en Avignon pour poursuivre ses études, il réside chez sa tante mariée à un teinturier dont il requiert l’aide pour pratiquer une de ses passions : la préparation de produits colorants. A cette époque ses petits camarades le nomment « le jeune astrologue » de par son érudition et sa connaissance des phénomènes célestes qu’il se plait à leur décrire.

Quittant l’université à cause de l’arrivée de la peste fin 1520, il devient apothicaire puis reprend le chemin de la faculté à Montpellier en 1529 afin de devenir médecin. Il se fit connaître à cette période au travers de ses remèdes mis au point en grande partie grâce à ses connaissances en tant qu’apothicaire. Son non-conformisme, ses idées modernes, ses procédés de travail jugés scandaleux pour l’époque, ne trouvèrent guère écho chez ses professeurs. Sa vision de la médecine et sa façon de la pratiquer s’apparentaient bien plus à notre médecine moderne. Trop moderne pour l’époque au point qu’il fut exclu de la faculté.

On ne sait si ce renvoi fut temporaire, il est en tout cas attesté que Nostradamus obtint bel et bien son diplôme de médecin dans cette même faculté en 1533.

Il s’établit à Agen et pratique la médecine à domicile.

Il s’y marie vers 1534 et de cette union naissent deux enfants. Le bonheur prend rapidement fin, une épidémie de peste emportant sa femme, sa fille et son fils. Nostradamus, seul, décide de voyager et s’octroie un véritable tour de France durant de 1540 à 1545. Ses différents séjours l’amènent à rencontrer de nombreuses personnalités dans le domaine des sciences et de la médecine. S’en suit une seconde phase de voyages en Provence puis en Italie. De ces nouvelles aventures, il récolte nombre de connaissances et se lance dans l’écriture de traités et almanachs. En 1555, il revient dans sa Provence, s’installe à Salon et publie des prédictions perpétuelles : les Prophéties. Un ouvrage qui va le révéler au plus grand nombre.

Sa notoriété est telle que la reine Catherine de Médicis l’appelle à la cour en 1555.

Il reçoit du couple royal des gratifications dont il se plaindra. Ayant vent de l’intérêt un peu trop vif de la justice à son égard, persuadé qu’on veut sa mort, il quitte Paris. Les années suivantes, cible de pamphlets provenant de France mais aussi d’Angleterre, victime d’une ordonnance prévoyant des peines contre les auteurs d’almanachs n’ayant pas obtenus l’autorisation de l’archevêque, Nostradamus est arrêté et gardé dans le château de Marignane. Il devra attendre 1564 pour rentrer en grâce auprès de la famille royale à l’occasion du grand tour de France de Charles IX et Catherine de Médicis qui le nomment médecin et conseiller du roi.

Réputé pour ses capacités prophétiques, sa lecture de l’avenir, il conseille, guide, et développe un intérêt pour la magie, l’occultisme et la philosophie hermétique.

Nostradamus souhaitait mettre en exergue le fait que selon lui, magie et médecine servaient conjointement à soigner le corps de l’intérieur.

En 1566, avec une popularité à son apogée, Nostradamus voit sa santé décliner.

Touché par la goutte, il sait sa fin proche. Il s’éteint dans son bureau le 2 juillet de la même année laissant derrière lui ces fameuses Prophéties dont nombreux sont ceux qui se sont aventurés ou s’aventurent encore à les décrypter.

Réalistes, véritablement prophétiques ou simples coïncidences relevant de l’interprétation propre à celui qui les lit ?

Le mystère de ces quatrains demeure entier aujourd’hui encore et continue à intriguer les passionnés de voyance et d’occultisme. Nostradamus fut enterré à côté de sa femme et ses enfants à Saint-Rémy-de-Provence où son ombre et celle de ses Prophéties planent toujours.

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