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L'interview de Liora

Nous avons rencontré Liora pour vous. Voici en exclusivité la conversation que nous avons eue avec elle :

Avigora | De quelle façon votre don s’est-il manifesté la première fois ?

Liora | J’ai commencé à me « dédoubler » vers l’âge de 7 ou 8 ans. Je me souviens d’une anecdote à ce sujet. J’étais devant une vitrine de magasin avec ma mère et ma tante et il avait une petite robe de poupée qui était en vente et dont il n’y avait pas le prix. Je me suis déplacée, je suis entrée dans le magasin,  j’ai demandé le prix et puis je ressortie en disant « Elle est chère cette robe ». Ma mère m’a demandé pourquoi je disais ça vu qu’il n’y avait pas le prix. Je lui ai répondu que je venais de rentrer dans le magasin. Je m’étais « déplacée ». Nous sommes entrées ensemble, nous avons demandé le prix et effectivement, c’était bien le prix que j’avais annoncé. Je ne sais pas ce qu’en ont pensé ma mère et ma tante, mais moi, ça m’a bouleversé. A cet âge, on ne se pose pas trop de questions. J’ai pensé que j’avais rêvé.
Plus tard, il y a eu des moments où, lorsque j’étais en famille et qu’il y avait du brouhaha, je me sentais en haut de la pièce. Je me sentais double. J’entendais tout, je voyais tout et j’étais en bas et en haut en même temps. Je disais à ma mère « Je rêve, je rêve ». Je ne savais pas donner de nom à tout ça. C’était de la téléportation en « apesanteur ». A l’adolescence, j’ai commencé à m’intéresser aux cartes, aux lignes de la main. J’arrivais à décrypter tout ça mais je le faisais pour m’amuser. A 18 ans, je me suis plus lancée dans le spiritisme, je faisais bouger les tables, descendre un tabouret dans un escalier. Je le faisais plus pour m’amuser en famille, avec des amis, que sérieusement. Un soir, j’ai fais une séance chez des membres de ma famille. J’ai demandé à entendre des voix, ce qui est arrivé et ce que tout le monde a également entendu. Nous n’étions pas loin d’un cimetière là où était d’ailleurs enterré mon grand-père. Lors de cette séance, j’ai entendu siffler. J’ai eu pas mal de sifflements et de voix d’enfants qui criaient. J’ai stoppé la séance, j’ai traduit le sifflement qui revenait et c’était mon grand-père qui ne supportait pas les sifflements dans la maison. Ces voix m’ont poursuivi tard dans la nuit. J’ai vraiment eu peur.  

Avigora | Pouvez-vous prévoir les moments où les flashs arrivent ?
Liora | Non. Je ne peux pas prévoir parce qu’ils arrivent à n’importe quel moment. Si je suis en consultation bien évidemment, je me mets en position de partance. Je me concentre et les flashs arrivent. Mais cela vient vraiment du fait que je suis en consultation et que je m’isole.

Avigora | Utilisez-vous des supports lors de vos consultations ?
Liora | En général, je ne prends pas de support. Je suis médium pur, j’ai des scènes que je visualise, des choses que j’entends. Je me concentre et je me laisse partir. Maintenant il m’arrive d’utiliser le pendule parce que j’adore ça. Je le pratique depuis longtemps. Mais ce n’est qu’à la fin de la consultation que je le sors pour qu’il me confirme ce que je dis. J’en ai plusieurs mais je me sers d’un en particulier qui, quand il ne veut pas répondre, reste statique. C’est un de ceux que je préfère. Je me sers également, mais « en plus », de l’oracle de la Triade. Là encore, le jeu n’intervient qu’après la consultation. C’est un complément.

Avigora | Avez-vous des conseils à donner pour préparer une bonne consultation avec vous ?
Liora | Oui ! Pour une bonne consultation, il ne faut jamais téléphoner dans un état de stress ou d’énervement. C’est une chose qui arrive souvent, les personnes appelant alors qu’elles viennent de rompre par exemple. Elles ne veulent pas entendre la vérité, elles ne sont pas prêtes. Le consultant doit être calme, concentré, sans bruit autour. Il ne doit pas être en train de se servir de son ordinateur par exemple. Certains me contactent alors qu’ils sont entourés de bruit. Il m’arrive de refuser des voyances comme dernièrement lorsque la personne est surexcitée. Ce n’est pas évident, mais heureusement c’est très rare.

Avigora | Avez-vous déjà réalisé des choses extraordinaires ?
Liora | Ce sont des expériences personnelles. Une amie m’a appelé en me disant qu’elle avait perdu son chaton. Elle était affolée, son chat étant petit, elle avait peur qu’il se fasse écraser. Elle m’a demandé de l’aide. Je me suis concentrée, je l’ai vu vivant et j’ai vu l’endroit où il était, dans un buisson pas loin de chez elle, près d’une piscine. Je l’en ai informé et elle l’a effectivement trouvé dans ce buisson. Une autre fois, ma mère qui venait de se faire opérer les yeux, me dit qu’elle a perdu ses boucles d’oreilles auxquelles elle tenait beaucoup. Je les voyais dans une pochette, du style de celle qui contient une carte de crédit. Un peu plus tard, elle les a effectivement retrouvé dans une pochette de ce genre. Il y a plein de petites choses comme ça, notamment pour des objets ou même pour des animaux.
Je refuse de le faire en ce qui concerne les gens. Je ne veux pas annoncer s’ils sont encore vivants ou s’ils vont mourir. Une fois une cliente m’a demandé si elle allait se marier avec telle personne, je ne répondais pas. Je ne voyais pas le mariage. Peu de temps après, ces personnes sont décédées. Ca m’est déjà arrivé plusieurs fois. J’avais prévenu avant. J’ai vu un danger, mais je n’ai pas voulu voir plus loin. Je m’y refuse. 

Avigora | Il arrive parfois que certaines personnes soient déçues après une consultation, à quoi l’attribuez-vous et vous arrive-t-il de vous tromper ?
Liora | De me tromper, non, je me trompe rarement. J’ai l’habitude de dire la vérité. Pour celles qui sont déçues, il y a différentes raisons. Ce sont parfois des personnes qui refusent d’entendre la vérité. Lorsqu’on est déçu d’une consultation, généralement on ne reste pas longtemps au téléphone avec le voyant.  Et de même, au bout de quelques minutes, on ne peut pas se dire déçu car ce n’est pas encore une voyance, c’est bien trop court ! J’ai l’habitude de garder assez longtemps les gens au téléphone afin d’approfondir, de leur donner des conseils, des ressentis. Il faudrait en fait demander directement aux consultants pourquoi ils sont déçus. Il arrive aussi que le courant ne passe pas entre le consultant et le médium. Dans ces cas là, il vaut mieux arrêter aussitôt la voyance.

Avigora | Qu’aimez-vous le plus dans votre métier ?
Liora | J’aime que lorsque les personnes raccrochent, elles soient heureuses, qu’elles voient dans leur avenir une plus grande sérénité et surtout, le bonheur au bout. Servir à quelque chose, être le messager. Une fois, un de mes cousins qui est assez religieux, m’a dit que c’était ma mission de donner de l’espoir et de mettre du baume au cœur aux personnes qui me contactent.

Avigora | Pouvez-vous faire des « auto-prédictions » ?
Liora | C’est très difficile. En revanche, dans mes rêves, je peux demander à mon père par exemple, qui n’est plus là, des conseils. Souvent j’ai mes réponses et ensuite j’interprète. Pour soi, on ne voit pas. On peut facilement se tromper. On sent des choses mais ça s’arrête là.

Avigora | Que pensent vos proches de votre activité ? Pouvez-vous exercer votre don sur eux ?
Liora | J’évite d’exercer mon don sur eux. Je ne sais pas, j’ai une sorte de blocage. Je n’aime pas qu’on me pose une question quand je vais les voir. Ca me gêne, on ne pose pas des questions comme ça, à table ! Il faut être dans le calme, dans un esprit. Parfois, ils sont là pour me tester et ça me bloque aussitôt. Lorsque j’ai des flashs qui arrivent, bien sûr je les informe. Je le fais avec gentillesse mais je ne veux pas qu’on me mette au défi.

Avigora |  Pouvez-vous nous décrire votre journée type ?
Liora | Non pas spécialement. Je vaque à mes occupations dans la maison lorsque je ne suis pas en consultation. En revanche j’ai besoin d’un peu de repos, de faire une coupure. Je le fais rarement. Mais par moment, je dois vraiment me déconnecter de la voyance pour être dans ma vie à moi. Quand l’heure arrive, je ne suis plus voyante, je me ressource, je vis normalement.

Avigora | À part la voyance, quelles sont vos autres passions dans la vie ?
Liora | J’en ai beaucoup ! Les arts, la musique, le cinéma, le théâtre, aller au restaurant, les réunions de famille,... J’aime bien diriger, commander et organiser ! Etre aux commandes de quelque chose. J’aime tout ce qui est gai !

Avigora | Si vous n’étiez pas voyante, que feriez-vous?
Liora | J’aurai aimé être artiste, notamment chanteuse. Mon père était musicien, j’ai baigné là dedans toute petite. Je chantais, j’aurai aimé percer mais il n’a jamais voulu ! La danse classique également m’aurait bien plu ! Je pense que dans une autre vie, je serais une meneuse de ballet, une chorégraphe à la Kamel Ouali (rires) !