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L'interview de Lune

Nous avons rencontré Lune pour vous. Voici en exclusivité la conversation que nous avons eue avec elle :

Avigora | De quelle façon votre don s’est-il manifesté la première fois ?

Lune | Je me souviens d’une fois lorsque j’étais en CM1, je devais avoir 9 ans. C’était le jour de la rentrée des classes, j’ai vu une fille que j’ai imaginé en robe d’été rouge avec des petits pois jaunes, recevoir le prix d’excellence alors que je ne connaissais personne dans cette école. Et effectivement, 9 mois plus tard, le jour de la remise des prix, elle est arrivée avec cette robe que j’avais vue et a reçu ce prix. C’est ainsi, avec le recul, que je me dis que je devais avoir un certain don déjà à cette époque.

Avigora | Pouvez-vous prévoir les moments où les flashs arrivent ?

Lune | Absolument pas. C’est quelque chose de subit, de soudain, qui ne se contrôle pas du tout. On est entrain de parler à quelqu’un ou même à des inconnus dans la rue et ça arrive. C’est impressionnant car la première fois, on se demande si l’on n’a pas des hallucinations. On ne comprend absolument pas ce qui nous arrive. C’est avec le temps qu’on s’y habitue. En tout cas, pour moi, ce n’est absolument pas contrôlable. Ce n’est même pas en fonction d’un état d’esprit particulier ou des personnes avec qui je me trouve. Ca peut arriver n’importe quand sans que je m’y attende.

Avigora | Utilisez-vous des supports lors de vos consultations ?

Lune | Beaucoup les cartes du Tarot. C’est très important pour moi. Pendant que les consultants me parlent, j’ai toujours mes tarots dans les mains. Tout le temps. Même quand ils me donnent leur nom et date de naissance. Je les mélange. A un moment, sans savoir pourquoi, à un moment, j’arrête, je coupe et je leur demande 4 chiffres. Je sais que c’est le moment idéal sans pouvoir l’expliquer. Je suis toujours entrain de battre les cartes quand je parle aux gens. Du moins dans mon métier, pas lorsque je suis avec des amis ou que je parle à des gens dans la rue ! Je me sers aussi des cartes des Anges et des cartes du Mah-jong qui sont très peu connu. Le Mah-Jong c’est très compliqué et ça demande des consultations beaucoup plus longues, ce que je pourrais faire plus fréquemment si les personnes qui m’appelaient, restaient un peu plus longtemps en conversation avec moi.

Avigora | Avez-vous des conseils à donner pour préparer une bonne consultation avec vous ?

Lune | Je dirais que les gens soient en confiance. On le sent lorsque certaines personnes essaient de nous coincer. D’ailleurs ils nous disent « Ah mais vous êtes voyante ! » c’est tout juste si on n’entend pas « Vous êtes voyante et vous ne savez pas comment je suis habillé ? » comme si c’était simplement ça la voyance ! Ces personnes là font barrage, et je leur explique qu’une voyance ce n’est pas forcément deviner l’endroit où il habite ou ce qu’il porte, mais qu’en me donnant le maximum de renseignements, j’arriverai à m’imprégner de leur personne, de celle dont ils me parlent et j’arriverai à entrer dans leur tête. C’est ça être voyant. Si le consultant se livre sans faire barrage, c'est mieux que celui qui me dit " Vous devriez savoir ce que je fais comme métier ". Bien sûr si la question était là-dessus, je pourrais le découvrir, mais ils ne nous téléphonent pas pour ça en général ! Plus ils sont en confiance avec nous, plus les consultations sont justes et bonnes.

Avigora | Avez-vous déjà réalisé des choses extraordinaires ?

Lune | Extraordinaires, je ne sais pas. En revanche, un jour j’ai fermement dit à une femme qui me consultait, de ne pas fréquenter l’homme qu’elle venait de rencontrer. Mais vraiment. D’habitude, je ne dis pas ça puisque je trouve qu’il faut toujours laisser la place à l’autre, au fait qu’il puisse changer. Je suis une personne très tolérante. Et là, non vraiment, je lui ai dit « S’il vous plait, ne le fréquentez plus. Quittez-le. C’est important. » Elle m’a demandé pourquoi et je lui ai répondu que je le sentais comme ça, que je sentais que c'était une personne de dangereuse sans pouvoir lui en dire plus. J'avais d'autres éléments que je ne pouvais pas lui donner.Cette dame m'a ensuite téléphoné 3 ou 4 mois plus tard, en me disant que cet homme venait d'être arrêté pour le viol et le meutre d'une femme. Autre qu'elle fort heureusement ! C'est une chose peut-être pas extraordinaire mais qui m'a marqué.

Avigora | Il arrive parfois que certaines personnes soient déçues après une consultation, à quoi l'attribuez-vous et vous arrive-t-il de vous tromper ?

Lune | Se tromper, je suppose que oui, comment en serait-il autrement ? Nous ne sommes pas Dieu. J’imagine que ça peut nous arriver. Ce qu’il y a, c’est que les gens ne nous rappellent pas forcément après pour nous le dire et consultent ensuite quelqu’un d’autre, donc on n’a pas de retour. Les gens déçus, c’est autre chose. Quand on leur dit que la personne qu’ils désirent va revenir parce qu’on le sent, on le voit dans les cartes, ca ne veut pas forcément dire qu’il va revenir dans les 3 mois. Le temps des tarots n’est pas notre temps à nous. Ca peut vouloir dire qu’il ne va revenir que dans un an par exemple. Alors quand au bout d’une semaine, ils ne voient rien venir, ils sont très déçus. Ils ne se laissent pas le temps. Récemment une dame m’a consulté en me disant « Vous m’aviez dit qu’on allait rester ensemble et pourtant là il est parti rejoindre sa maîtresse ». Je lui ai répondu que je ne voyais pas le détail mais que je le voyais revenir et que leur couple allait durer. Alors qu’il ait une maîtresse et qu’il parte 15 jours voir 3 mois, d’accord, mais de ne pas s’attacher à ça, puisque je vois d’une façon globale. Lorsqu’ainsi elle me demande si son couple va durer, je répond oui, maîtresse ou non. Il fera peut-être des allers retours mais parfois ce n’est pas si évident, ce qu’on voit c’est la finalité.

Les gens déçus sont également ceux qui n’entendent pas ce qu’ils ont envie d’entendre. On le sent tout de suite, le ton change, l’énervement arrive. Et certains vous raccrochent même au nez. Sans dire au revoir ou quoi que ce soit. C’est toujours étonnant surtout lorsqu’on est en plein milieu d’une conversation qu’on pensait normale. Je fais toujours attention à ne pas annoncer les choses brutalement. Je prends des gants, j’y vais petit à petit. Je fais attention à voir si la personne entend ce que je lui dis. Je ne suis pas du genre à dire « Non, non ! C’est ça et pas autre chose Madame ! ». J’ai beaucoup d’empathie pour ceux qui m’appellent. Je sais que ce sont parfois des gens en souffrance et j’ai envie de les aider. Quand je sens que les choses sont négatives, je leur dis de la façon la plus délicate possible sauf si les gens me disent « Vous pouvez y aller directement » et même, j’y met toujours de la douceur. Je n’ai pas envie de les brusquer. Je préfère qu’ils avancent à leur rythme, ne se fassent pas de mal. Je pense aussi que, dans la vie, lorsqu’on veut vraiment quelque chose, sauf très rares exceptions, on arrive à l’obtenir. On y arrive avec du temps, en changeant son attitude. On ne change jamais l’autre, mais soi, on peut se changer. C’est rarement figé.

Avigora | Qu’aimez-vous le plus dans votre métier ?

Lune | Ce que j’aime le plus, c’est ce rapport à l’autre. Etre en phase avec quelqu’un qui vous appelle. Je trouve que c’est très pur. Quelqu’un vous téléphone et vous demande de l’aide. Je trouve que c’est extraordinaire de penser qu’on va tout faire pour l’aider à comprendre ce qui se passe, à voir si ça vaut le coup de continuer ou non, si un travail se dessine, s’ils ne se sont pas trompés de voie. C’est pour ça que c’est important de parler avec l’autre et qu’il nous fasse confiance puisque plus il nous nourrit d’éléments, plus on arrive à se concentrer et donner des réflexions justes, qui vont aider. Je crois que c’est vraiment l’aide à l’autre qui me plaît le plus. J’ai toujours peur, j’aurais toujours peur, de me tromper. Qui me dit que c’est vrai ? C’est grâce au retour des gens, heureusement, que je le sais. Ce qui m’anime, c’est le désir d’aider l’autre.

Avigora | Pouvez-vous faire des « auto-prédictions » ?

Lune | C’est très difficile, puisque quand on souhaite se faire des prédictions à soi-même, on n’arrive pas libre. Pas libéré de ses affects, de ses angoisses et de ses idées préconçues. Quand on a quelqu’un qui nous contacte pour la première fois, on n’a pas d’idées préconçues. On l’entend, on s’imprègne de sa voix, de lui. On n’a pas de haine mais une grande empathie. On n’a aucun sentiment qui interfère alors que pour nous, il arrive qu’on se déteste, qu’on se trouve nul, moche,… Donc on arrive déjà pour soi-même, avec des tas d’éléments qui vont entraver les prédictions. En ce qui me concerne, j’ai remarqué, que quand j’effectuais des tirages de cartes pour moi, la majeure partie du temps, c’est l’inverse qui se produit ! Maintenant j’ai compris ! Si par exemple, je tire les cartes et je vois que je me dis « Tiens je vais gagner ça », je sais que c’est faux et que c’est l’inverse qui va se produire ! C’est aussi difficile de faire un tirage pour ses proches.

Avigora | Que pensent vos proches de votre activité ? Pouvez-vous exercer votre don sur eux ?

Lune | Alors ils ont toute confiance en moi, mais on a décidé que je ne traiterai leurs demandes et qu’eux ne viendraient vers moi, que dans des cas extrêmement rares, précis et nécessaires. C’est un peu comme un médecin qui doit opérer son fils. Souvent il préfère le laisser aux mains de quelqu’un en qui il a toute confiance plutôt que de le faire lui-même. Parce que ses mains vont peut-être un peu plus trembler ce jour et surtout, parce que s’il se trompe, c’est la catastrophe pour lui, encore plus que pour un autre patient. C’est un peu ce cas de figure je trouve.

Avigora | Pouvez-vous nous décrire votre journée type ?

Lune | C’est un peu toujours la même chose. Je travaille environ de midi à minuit ou deux heures du matin. Il n’y a pas de coup de fils toutes les 5 minutes et heureusement, sinon je ferais des pauses un peu plus longues. On ne sait jamais quand quelqu’un va nous joindre. Je me couche très tard. Je ne m’appelle pas Lune pour rien ! C’est mon pseudonyme mais on m’avait déjà nommé comme ça quand j’étais petite. J’ai besoin de la nuit pour me ressourcer, parce qu’il n’y a ni bruit, ni coup de fils et j’ai l’impression de me ressourcer dans le silence. J’aime beaucoup regarder le ciel, les étoiles. Même quand il y a de l’orage ou qu’on ne voit pas la lune, je m’en fiche, je vois le ciel et je trouve ça beau. Sinon je travaille tout le temps, je m’instruis beaucoup aussi. Je lis énormément.

Avigora | À part la voyance, quelles sont vos autres passions dans la vie ?

Lune | Les êtres humains. En premier. Lorsque j’étais jeune, j’avais affiché une phrase de Trotski dans ma chambre « Rien de ce qui est humain ne m’est étranger ». Voilà. Les êtres humains c’est vraiment ma passion. Je trouve ça formidable qu’on soit tous sur Terre. On est tous différents et en même temps, on a tous plus ou moins la même destinée en tout cas en ce qui concerne la vie et la mort. On est en vie, on ne sait pas trop pourquoi et un jour on va mourir et on ne sait pas trop pourquoi non plus. On a tous affronté cette même difficulté, d’essayer de comprendre. Bon, certaines personnes traversent la vie sans se poser de questions. C’est certainement les plus heureux ! Pas forcément les plus intéressants… Et puis il y a tous les autres et ceux-ci m’intéressent encore plus que les premiers. Ceux qui traversent la vie en se posant 1 000 questions pour comprendre, s’interrogeant, évoluant. Je les trouve passionnants. Il y a aussi la lecture, la méditation, les mots croisés qui me détendent. J’adore ça. Pendant ce temps, je ne pense à rien d’autre qu’à trouver les mots qui manquent. J’aime aussi la marche à pied qui me permet de penser. Quoi d’autre ? La vie.

Avigora | Si vous n’étiez pas voyante, que feriez-vous ?

Lune | Ca me semble une évidence si j’en avais eu les capacités et tout ce qui fallait autour. Je n’ai pas pu faire des études de médecine puisque j’ai commencé à travailler très tôt et qu’il fallait être présente en fac du matin au soir, et que moi, je n’étudiais que le soir et dans un autre domaine. J’aurais été médecin humanitaire. Apporter de l’aide dans les pays qui le nécessitent au moment où c’est nécessaire. De l’aide aux gens qui en ont besoin. Pour moi c’est une autre façon d’apporter de l’aide en étant voyante. On retrouve cette même essence dans ma façon d’aborder la voyance.

 

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