L'interview de Shivani
01/03/2010Nous avons rencontré Shivani pour vous. Voici en exclusivité la conversation que nous avons eue avec elle :
Avigora | De quelle façon votre don s’est-il manifesté la première fois ?
Shivani | Je n’en ai pas gardé de souvenir précis. J’ai le sentiment que c’est un don que j’ai depuis mon enfance, sans savoir depuis quand exactement. J’avais le sentiment d’être différente des autres, mais je n’étais pas vraiment consciente de mon don. Il m’arrivait de dire des choses à mes camarades, c’était comme un besoin pour moi. Au fil du temps, j’ai appris à canaliser mon don, à le maîtriser, mais au début c’était difficile ! J’avais réellement besoin d’aider les gens. J’avais aussi des réactions bizarres parfois, très catégoriques, car je sentais si j’avais affaire à quelqu’un de bien ou pas.
Avigora | Pouvez-vous prévoir les moments où les flashs arrivent ?
Shivani | Oui et non. Mon don peut se manifester par moments, mais j’essaye de ne pas en tenir compte. Pour utiliser mon don correctement, je dois entrer en concentration, un état que j’ai expérimenté au fil des années. Je travaille beaucoup sur moi-même, et j’ai appris à développer mon don, consciemment ou inconsciemment. C’est une évolution personnelle et spirituelle, et cela demande du travail.
Avigora | Utilisez-vous des supports lors de vos consultations ?
Shivani | Je pourrais en utiliser, mais j’ai été habituée à ne pas le faire. Les supports me bloquent plus qu’autre chose. Par contre, je travaille avec la voix, et avec des photos, car à cela, je peux capter, voir la personne qui me consulte. J’ai déjà dit que, pour utiliser mon don, je devais entrer dans un état de concentration ; les supports me brouillent, car je ne peux me concentrer à la fois sur mon état, mes visions, et les supports.
Avigora | Avez-vous des conseils à donner pour préparer une bonne consultation avec vous ?
Shivani | Il est très important d’être neutre. Je veux dire par là qu’il ne faut pas être parasité par des idées préconçues, ou rester dans l’état d’esprit d’une autre consultation. Il arrive souvent que les gens n’acceptent d’entendre que ce qu’ils veulent entendre, mais il est mauvais d’avoir l’esprit ainsi conditionné. Il faut faire confiance au médium que l’on vient consulter, car il y a entre les deux personnes un échange d’énergie. Il se passe quelque chose entre le voyant et son client, c’est pourquoi il est important d’être détendu, l’échange d’énergies et les visions en sont plus faciles.
Avigora | Pour quelles raisons vous consulte-t-on le plus souvent ?
Shivani | C’est assez variable. La majorité des questions qui me sont posées sont d’ordre sentimental, mais aussi d'ordre professionnel, par exemple. Certaines personnes me consultent aussi simplement pour avoir un éclaircissement sur une situation.
Avigora | Avez-vous déjà réalisé des choses extraordinaires ?
Shivani | Pour moi, l’extraordinaire, ce sont toutes les petites choses du quotidien, par exemple regarder une feuille... Je ne sais pas si j’ai réalisé quelque chose de vraiment extraordinaire, mais il est vrai que lorsque je suis en consultation, j’entre dans un état particulier, modifié. Mais pour moi, vraiment, les choses extraordinaires sont celles du quotidien, tout simplement ! *rires*
Avigora | Il arrive parfois que certaines personnes soient déçues après une consultation, à quoi l’attribuez-vous et vous arrive-t-il de vous tromper ?
Shivani | Heureusement, oui. Cependant, je dois dire une chose : à chaque consultation, je donne le meilleur de moi-même, mais le résultat n’est pas entre mes mains. Je veux dire par là que la personne reçoit ce dont elle a besoin, ni plus ni moins. La voyance n’est pas une science exacte, nous ne sommes pas Dieu ! Mais sur le moment, je suis certaine de ce que je dis. Nous, les médiums, nous fournissons des clés dont les gens peuvent se servir pour construire leurs vies. Mais cela ne dépend pas de nous : c’est le libre-arbitre, et nous n’agissons pas dessus. Libre au client d’utiliser les clés que nous lui donnons. Je voudrais ajouter qu’il est important de dire au voyant si l’on est déçu : cela démontre la confiance, et c’est extrêmement important.
Avigora | Qu’aimez-vous le plus dans votre métier ?
Shivani | Mon métier est une passion. Je le fais avec beaucoup de plaisir. Je trouve qu’il n’y a rien de plus agréable et valorisant que l’échange humain. C’est un vrai échange, où l’on peut beaucoup rire ! Quand quelqu’un se sent mal, j’aime dédramatiser la situation. La relation médium-client est très particulière, intime. Les gens nous font confiance, ce qui est très valorisant. Une chose qui me fait très plaisir aussi, ce sont les retours, les commentaires très gentils que me font les gens. C’est vraiment quelque chose de très touchant, et il m’arrive de beaucoup m’attacher à mes clients, de repenser à eux hors de la consultation. Le contact humain est vraiment l’aspect de mon métier qui me plaît le plus.
Avigora | Pouvez-vous faire des « auto-prédictions » ?
Shivani | Ca arrive, mais le problème reste l’objectivité. Quand on est soi-même émotionnellement impliqué, il est difficile de prendre du recul, de faire la part des choses. Dans ces cas là, il m’arrive d’aller consulter un autre médium, lorsque j’ai du mal à être objective. Mais je peux aussi avoir des visions très claires, cela dépend.
Avigora | Que pensent vos proches de votre activité ? Pouvez-vous exercer votre don sur eux ?
Shivani | Si je veux, je peux exercer mon don sur eux, oui. Mais ce n’est pas le but. Je veux avoir des relations simples, authentiques, c’est pourquoi je n’aime pas dire que je suis médium. Avant de travailler dans la voyance, je vivais cela comme une mission, et j’allais spontanément vers les gens leur dire ce que je voyais. Mais maintenant, je ne veux pas faire de voyance en dehors de mes heures de travail, car c’est une activité fatigante, et je veux rester optimale pour mes clients.
Avigora | Pouvez-vous nous décrire votre journée type ?
Shivani | Je n’ai pas vraiment de journée type… Je fais en fonction de mes envies. Je pratique la méditation, la danse de Shiva, des respirations. J’ai un autre métier : psychothérapeute, que j’exerce en m’axant beaucoup sur les émotions. J’organise des sorties entre amis, au bord de la mer, toujours en fonction de mes envies. C’est toujours très spontané. J’essaye avant tout de me faire plaisir, donc ça varie souvent.
Avigora | À part la voyance, quelles sont vos autres passions dans la vie ?
Shivani | J’aime beaucoup rire ! Je fais aussi de la poterie, je pratique la danse de Shiva, j’aime la mode... Je suis très créative dans la vie de tous les jours. J’apprécie tout ce qui est lié au développement et aux pratiques spirituelles, je me ressource à la mer et dans la nature. J’aime aussi beaucoup voyager, surtout en Inde, où j’ai rencontré mon guide spirituel, qui m’a donné mon nom de médium ; « Shivani » vient du nom de la divinité indienne Shiva.
Avigora | Si vous n’étiez pas voyant, que feriez-vous ?
Shivani | Un métier humain. C’est une mission de vie pour moi d’aider les gens. Mon don est quelque chose de très précieux, qui m’a été donné, et qui demande une grande générosité de cœur. Donc j’exercerai un métier ayant trait à l’humanité, ou alors à la créativité. Ce sont deux choses qui me correspondent parfaitement.